lundi 9 juin 2008

La fouille de Carro 3




Dans le cadre d’une collaboration entre l’association ARKAEOS de Marseillle, le DRASSM, (département régional d’archéologie subaquatique et sous-marine), le laboratoire d’archéologie médiévale méditerranéenne, (LAMM/Université de Provence/UMR6572), le Centre Camille Jullian (CCJ/ Université de Provence/UMR6573) et l’Ecole Française d’Athènes, Laurence Serra, doctorante au LAMM, dirige avec Fabrice Laurent, doctorant à Lyon Université II, l’étude du gisement de bouteilles en verre noir soufflé, produites dans les verreries au charbon dès le milieu du XVIIIe siècle et au cours du XIXe siècle
2006, 2007 : fouille associée aux opérations de recherche de la carte archéologique du DRASSM.
Mission 2008 : fouille programmée.





Depuis l’Antiquité, les navires marchands à la voile naviguent et livrent tous types de cargaisons entre les ports de Marseille, ceux de la côte provençale et ceux du Rhône. Les bouteilles en verre noir soufflées, produites dans les verreries au charbon dès le milieu du XVIIIe siècle et au cours du XIXe siècle, concurrencent en Provence l’emploi du tonneau pour le transport des liquides issus de l’agro-alimentaire de qualité. Si les sources écrites nous informent sur cette économie de verre d’emballage, nous connaissons peu les modes de transport utilisés pour ce type d’échanges entre les ports du Rhône, lieux de production où se sont implantés des verreries, et celui de Marseille, lieu de consommation. Les bouteilles de verre, très résistantes en milieu immergé, marquent les bateaux modernes comme les amphores, les navires antiques.


Ce gisement soulève des problématiques pluridisciplinaires : l’étude de la production du verre d’emballage dès le milieu du XVIIIe siècle et pendant tout le XIXe siècle; l’étude des réseaux commerciaux, de la fabrique vers l’entrepôt, par les voies fluviales et maritime, de petit cabotage ; enfin, l’étude du mode de transport, du mode de conditionnement et du chargement.



Y participent :

Laurence Serra, doctorante au LAMM,
Fabrice Laurent, doctorant à Lyon Université II,
Sandra Greck,
dendro-archéologue, association Arkaeos,
Jean Luc Verdier, chef d'opértion hyperbare, association Arkaeos,
Mourad el Amouri, archéologue plongeur, association Arkaeos,
Christine Durand, photographe, CCJ,
Chrystelle Chary, vidéaste-photographe, free-lance,
Lionel Fadin, topographe, Ecole Française d’Athènes,

Nathalie Gassiolle, archéologue plongeur,
Marine Jaouen, technicien de recherche, DRASSM,
Marie Pierre
Jezegou, archéologue, DRASSM,
Dominique Miniconi, plongeur fouilleur,
Bernard Brisciano, plongeur fouilleur, Grasm, (Groupement de Recherche Archéologique Sous-Marine),

Charles Arnulf, plongeur fouilleur, association Arkaeos.

Visiteurs :
Mathieu Coulange, médecin hyperbare, Hopital Ste Marguerite, Marseille,
Fernand Robert
, plongeur archéologue amateur,
Daniel Rebillard, Claire Paillaud, moniteurs de plongée.


















































Présentation de l'épave :







A 38m de fond, la fouille nécessite pour tous une accoutumance à la profondeur . A cela s’ajoute une visibilité quasi nulle, une eau régulièrement laiteuse qui se charge d’un nuage de sédiments dès que les engins d’aspiration à eau fonctionnent.


L’épave et son chargement présentent deux tumulus : un petit tumulus long de 6 m et dans son prolongement un grand tumulus long de 15 m. Au centre des deux, un espace sablo vaseux long de 6m a pu être sondé en partie, en 2007. Le sondage sur une profondeur de 1,50 m s’est montré totalement stérile, alors que dans les autres sondages, le creusement débouche toujours sur le bordé. Nous avons retenu l’hypothèse selon laquelle le navire s’est brisé en deux lors de l’impact au fond de l’eau.








































































































































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